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LE PETIT-TRIANON 231 et dont les admirables qualités se révélèrent dans le malheur. Quelque jugement qu'on porte sur elle, il faut « reconnaître que, si, à Trianon, elle oublia trop souvent qu'elle était reine, elle sut s'en souvenir devant l'outrage et devant la mort. » J'en ai dit assez, non point pour faire comprendre tout l'intérêt du livre de M. Desjardins, — la lecture seule peut en donner une idée exacte, — mais pour montrer, par quelques exemples, combien cet intérêt est soutenu et varié. Ce que l'on trouve, en effet, dans cet ouvrage, ce n'est pas seulement l'histoire du Petit-Trianon, mais l'histoire d'un règne, sur lequel il restait encore tant à dire, et dont certaines parties seront désormais beaucoup mieux connues. Je dois, avant de terminer, signaler d'un mot l'illustration du volume, véritable parure scientifique, car les nombreuses gravures dont il est orné font passer sous nos yeux une série [d'estampes du xvme siècle, choisies avec beaucoup de goût et reproduites avec une remarquable fidélité. R. DELACHENAL.