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                            LA REVUE LYONNAISE

             Du pescheur Cesenot, (i) je ditay la belle onde,
             Les Gardons du Gardon, le miracle du monde,
             Pont qui dessur deux ponts se fonde antiquement,
             Et dont entre deux monts fut fait le bastiment,
             Par ces romants Romains qui plus bas dans les plaines,
             Sous Tourmagne, ont basti ces pompeuses Areines.
             Beau pont, quand je te voy, tu ne m'enseignes pas
             L'esprit qu'eurent jadis les ouvriers d'ici bas :
             Tu m'enseignes l'Esprit, tu m'enseignes le Verbe,
             Tu m'enseignes l'ouvrier de ce monde superbe,
             Qui triple comme toy (si j'ose bien ainsi
             Comparer le Très-Haut) un seul corps fait aussi ! »

             Ainsi fit Antoinot : puis dit que sa rivière
             Estraint d'un autre bras la vague marinière

  En tête des Pescheriesfigureune ode de l'auteur sur son propre
nom, qui, en grec, signifie mariage. En voici quelques strophes :


                    Mon beau surnom ne chante rien
                          Que mariage,

                    Je veux mon courage enflamer
                    Pourlegay mariage aimer.
                           Que de moy doncques
                    Froc ny continent célibat
                    Ny ce qu'un doux hymen combat
                           Ne s'approche onques!

                    Sus ! ne chantons qu'embrassement,
                    Que baiser, qu'amoureux tourment
                           Et que maîtresse.
                    Bref! louons ce qui va touchant
                    Au doux mariage attachant
                            Sans nulle cesse.

                    Ha ! quel plaisir de faire asseoir
                    (Arrivé le plaisir du soir
                           Des noces riches)

 (i) La rivière de Cèse.