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                    TRAVAUX DE L'ACADÉMIE.                     391

   C'est le 20 septembre 1847, que M. Jourdan a découvert, pour
la première fois, ces fossiles carbonifères de Plancher-les-Mines.
Cinqjours auparavant, à Remiremont, dans une séance extraor-
dinaire de la Société géologique, il avait en quelque sorte prédit
cette découverte. Voici ce que contient à cet égard le procès-
verbal de cette séance du 15 septembre 1847 (page 1424 du
tome 4 de la 2e série du Bulletin de la Société géologique) :
   « Relativement à ce terrain de transition, M. Jourdan fait ob-
« server, en réservant toutefois son avis définitif, jusqu'à ce
« qu'il ait eu l'occasion de le voir et de l'étudier d'une manière
« plus complète, qu'il pourrait se faire que le terrain de transi-
« tion des Vosges dût être rapporté au terrain du calcaire carbo-
« nifère, ainsi qu'il l'a démontré par l'étude paléontologique des
« terrains de transition développés dans le Lyonnais.
 " « MM. Puton et de Billy objectent que jusqu'à présent on n'a
« trouvé dans le terrain de transition des Vosges aucune for-
« mation calcaire qui puisse être rapportée au calcaire carbo-
« nifère.
   « M. Delesse fait observer,en outre,qu'à la mine de houille de
« Ronchamp,on a traversé à plusieurs reprises toute l'épaisseur
« du terrain houiller ; or, il a été constaté que ce terrain, formé
« uniquement de schistes micacés et de grès houillers , repose
 « en stratification discordante sur le schiste de transition, et
« sans qu'il y ait aucune formation calcaire intermédiaire. »
   Ainsi les géologues ne croyaient pas qu'il y eût dans les Vosges
des terrains carbonifères, le carboniferons limestone des Anglais
 ou l'équivalent.
   Dans une prochaine séance, M. Jourdan fera connaître à
l'Académie les fossiles découverts par lui : ils appartiennent à
tous les principaux groupes d'animaux zoophytes, mollusques,
articulés et invertébrés.
                                                     C. F.