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                   CLAUDE DE SAINT-GEORGES.                    375

   3° L'abolition de certaines académies de jeux où régnait
une licence effrénée, et que l'on regardait comme des sources
de la ruine des familles.
   4° Un remède « au mal qui arrive de ce que l'on prend de jeu-
« nés filles pour servir dans les cabarets, » ce qui est pour elles
une occasion de se perdre et de causer la perte d'une infinité
d'hommes et de fils de famille.
   « On pria les missionnaires de parler avec force contre les
« nudités immodestes des femmes; et pour remédier plusef-
« ficacement à ce mal, on proposa d'assembler, d'une part,
« quelques dames du monde, sur la piété desquelles on
« pourrait compter, pour les engager à donner l'exemple, et
« d'autre part, les tailleuses d'habits, pour leur faire compre'n-
« dre le mal qu'elles font d'introduire ces manières messéan-
« tes de s'habiller, et leur en faire un juste scrupule. »
   « On proposa de bannir les mauvais livres, comme une
source empoisonnée qui corrompt inévstablement les mœurs
et la religion , et d'en répandre de bons et de pieux à leur
place;' une dépense faite à ce sujet est une des meilleures
œuvres qui se puisse faire... »
   « On pria les prédicaleurs de crier contre une pratique usu-
raire qu'on disait commune, qui est de prêter aux pauvres
gens, sur gages, et à un intérêt exorbitant à chaque mois,
sous prétexte que ces pauvres font quelque trafic des sommes
qu'on leur prête. »
   « On demanda aux missionnaires leur secours pour faire
renfermer les femmes perdues en plus grand nombre, d'ex-
horter pour cela les fidèles à y contribuer par leurs libé-
ralités. »
   Les missionnaires reçurent avec joie ces mémoires; mais
le temps de la mission ne fut pas assez long pour établir
et cimenter, comme on eût souhaité , toutes ces bonnes
œuvres.