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174                AUTEL D'AUGUSTE A LYON.

de cette reconnaissance de tous, et la vue de cette magni-
fique page de notre histoire ne devait-elle pas exciter encore
 dans ce lieu,le respect et la dévotion envers un prince qui avait
si bien mérité de la patrie.3 Il est donc très-probable que la
Table de Claude a dû être placée, par les Gaulois, dans l'en-
ceinte du temple des Césars, ou au moins dans un monu-
ment splendide qui y était annexé.
    Notre opinion, sur la certitude de l'existence de l'autel
d'Auguste dans le voisinage de l'amphithéâtre, peut s'ap-
puyer surtout sur une importante découverte que nous
avons faite nous-même.
    Au mois de juin 1859, on trouva dans la partie basse du
jardin des plantes, au midi, et bien en dehors de l'enceinte
de l'amphithéâtre et de ses substructions, un filet d'eau sor-
tant de dessous terre et contenu dans un petit canal iormé
de débris antiques. Ayant obtenu l'autorisation de faire une
fouille sur ce point, nous y avons découvert des fragments
d'inscription en l'honneur d'un personnage dont le nom
manque , mais où il est question d'un Flavius et d'une
Maximilla qui aurait donné une somme d'un certain nombre
 de sesterces et de CC XL nummi. Ce petit canal formé
d'une maçonnerie très-négligée était couvert par de larges
 fragments de magnifiques dalles de marbre blanc antique
 ornées de guirlandes de chêne de grande dimension, re-
 levées par des haches de licteurs et rattachées par des ban-
 delettes. Ces dalles hautes de deux mètres quinze cen-
 timètres, sur une largeur d'un mètre trente-cinq centimètres
 sous épaisseur de douze a quinze centimètres.
    En étudiant ces fragments, on voit de suite que les guir-
 landes plusieurs fois répétées, n'étaient pas toutes égales
 en longueur : quelques unes atteignaient jusqu'à cinq mè-
 tres de développement.
    Déjà en février 1858, nous avions découvert, au même