Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
70                CHRONIQUE ARCHÉOLOGIQUE.

l'on a découvert au pont de Cordon, département de l'Ain,
une barque enfouie dans les sables du fleuve. Cette barque,
de 12 mètres de long, est creusée dans un seul tronc de
chêne, à la manière des pirogues indiennes.


                      Séance du 4 avril.

   M. de Lagrevol fait au Comité diverses communications
tirées de la traduction qu'il prépare des lettres d'Avitus. 11
lit une notice sur l'archidiacre Leonianus, abbé et reclus a
Vienne pendant 40 ans. Leonianus dirigea et gouverna pen-
dant ce temps les moines et abbés auprès de sa cellule,
ainsi qu'un couvent de soixante religieuses cloîtrées. Son
épitaphe se trouve sur un sarcophage qui a été transporté à
l'église de Saint-Maurice.
    Un certain Sapaudus, vir spectabilis, ayant attaqué les
austérités de cet abbé, Avitus en prit la défense, écrivit une
lettre au nom de Leonianus, et saisit cette occasion d'atta-
quer à son tour les vices des payens avec une éloquence et
une vigueur remarquables.
    M. de Lagrevol fait observer que ce Leonianus ne doit pas
être confondu avec un autre personnage du même nom,
dont Avitus parle dans une lettre à Maxime.
    M. " de Lagrevol communique un acte du bourguignon Ân-
sémond, lequel acte fait mention d'une lettre datée à Vienne de
la neuvième année du règne de Clotaire, c'est-à-dire de 520.
    En lisant une lettre d'Avitus traduite pour la première fois,
il donne divers détails: 1° sur Eugendus (saint Oyen);
2° sur la veuve Syagria, de Lyon, qu'Ennodius appelle
 Mater ecclesiarum, et qui parfit les sommes nécessaires
 pour le rachat des Bourguignons captifs en Italie. Il fait res-
 sortir l'intérêt que présentent les lettres d'Avitus pour