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38 ANCIENNES LANGUES ou TCHABAN le taureau coupé, ou SKOPAZ le sanglier coupé. En polonais la vraie soupe, les copeaux de pain, est KAPLON, ce mot désigne en vinde l'eunuque, nommé en d'autres dia- lectes slaves KAPON, — en madjar KABA et TCHABA. [ Les rapports logonomiques qu'on remarque entre tous ces termes pourraient être attribués au hasard. Nous allons don- ner ici un plus grand nombre de ces mots se faisant comme un écho d'une famille de langues à l'autre. Il faut observer que les Ba, les Pa, etc., sont des racines philologiques qui valent, en langage parlé, ce que valent sur la terre qui nous porte les parallèles géographiques. Les véritables racines de tous les vocabulaires du monde sont les noms de nos mem- bres et de nos organes, parce que nommer c'est qualifier, et qu'il n'y a pour nous d'autre source de qualités, que nos sens. Si, pour notre essai, nous reprenons ZOUB (Sob en vieux slave), c'est-à -dire, la dent, le diviseur par excellence, nous trouverons partout des dérivés développant ce radical en tous sens, et en poursuivant ses nuances : SOB, ZOB, DZOB, etc., nous ferions le tour de l'alphabet. Ce serait long , nous nous confinerons, autant que possible, entre SOB et KOP (on pour- rait dire, entre la dent et le bec). Une remarque encore. En principe, les mots de construc- tion réellement différente, quoique appartenant à diverses langues, ne sauraient être tout à fait synonymes. Caput signi- fie proprement extrémité (cela paraît indubitable en rappro- chant les mots congénères); Soba renferme également une idée de limite, mais ses termes voisins, comme SOB soi, OSOBA personne et personnage, etc., font sentir dans celte autre tête quelque chose de mieux défini, de plus parfait, une nuance, comme entre capitaine et souverain, entre ca- pacité et sapientia , entre kep image et sobor statue , etc. Ou bien encore :