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                            AU XII e SIÈCLE.                    39

 située dans la paroisse de Saînt-Bonnet-des-Bruyères, voisine
 d'Aiguepcrse , dont les Archimbaud étaient seigneurs, ainsi
qu'il résulte de la fondation citée. Cet Archimbaud voulait
faire le voyage de Jérusalem , mais beaucoup de choses lui
étaient indispensables; il se vil dans la nécessité d'engager sa
 (erre de Chevagny pour 5,000 sols (7,350 fr.), et de plus
 100 sols de la monnaie de Cluny et 500 sols forts de la mon-
naie de Lyon, et de vendre en outre tout ce qu'il possédait du
côté de la Loire, dans la plaine, dans les montagnes, en bois,
eaux, fiefs, serviteurs et servantes, moyennant 600 sols forts,
monnaie de Lyon, et trois marcs d'argent (le marc représen-
terait 58 fr. 80). Là ne se bornèrent point leurs conventions.
Archimbaud avait engagé à un Artaud Morel un mas dit
d'Arfeuil pour mille sols et quatre cent moins dix , monnaie
de Cluny; Humbert de Beaujeu le dégagea en remboursant
Artaud Morel. 11 fut arrêté en sus que nul ne pourrait rache-
ter les immeubles engagés sans le consentement d'Humbert(l).
   Pour affranchir ses nouvelles possessions, on voit encore
Humberl-le-Jeune payer 150 sols engagés aux hoirs d'Aiguë
perse, et trente sols à un Hugues-Charrin pour une posses-
sion qu'il avait en la châtellenie de Chevagny (2),
   Autant que je puis conjecturer, car ici Louvet, mon seu
guide, est passablement embrouillé, aux mêmes vues se rat-
tachent un autre rachat sur le mas d'Arfeuil, un rachat
d'Hugues de Marchampt sur biens à la Chaua au prix de
1,000 sols (1,470 fr.) et une cuirasse avec prêt de 700 sols
(1,029 fr.) sur les mêmes biens, du consentement du vicomte
Artaud. Ceci se conçoit à la rigueur quoique mal expliqué;
mais, ce qu'il est plus difficile de saisir, c'est pourquoi, après
les stipulations rapportées , l'acquéreur et prêteur Humbert


  (1) Louvet, Bist. Man. 4e partie, chap. Vil.
  (2) Louvet, Hist. Man. 4e partie, chap. VU.