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                     EXPOSITION DE 1887.                  443

rinage à San Benedetto, par M. de Curzon, d'un dessin irré-
prochable et d'uue couleur harmonieuse et sage, qui repo-
sent le regard d'une foule d'œuvres criardes et du plus désa-
gréable effet ; le Souvenir de Bruges el la Vue prise à Rot-
terdam, par M. Justin Ouvrié, d'une exécution très-fine et
probablement d'une exactitude parfaite. Les Renards après
le repas et la Chienne Terre-Neuve de M. Kiorboô, connu
pour la vérité el la fine observation avec laquelle il peint les
animaux ; le Souvenir de la Campine, de M. de Kniff, plein
d'air, avecune ligne d'horizon d'un dessin pur et harmonieux ;
les deux paysages de M. Pron : les Chevaux dans unprê et la
Vue prise dans la forêt de Compiègne, par M. Brissôt de Var-
ville ; un grand paysage, Le Repos du soir, par M. Aiguier,
et le remarquable Intérieur de la mosquée de Cordoue, par
M. Sebron. Qu'il nous soit permis d'y ajouter quelques toiles
oubliées de plusieurs de nos peintres lyonnais : l'Aumônier
du château, charmant petit intérieur de M. Louis Guy, où
l'on retrouve lafinesseet la vérilé de nos vieux maîtres, mais
non leur sécheresse et leur maigreur; les jolies petites scènes
de M. Stéphane Baron : Aux bois, aux champs, à la ferme, à
l'école, où l'on remarque, à côté d'un esprit ingénieux et fin,
un sentiment de couleur très-juste et très-harmonieux ; Le
repos de moisson el Le récit de la bataille d'Inkermann, par
M. Dubuisson, le premier de ces deux tableaux paraît d'une
couleur harmonieuse et franche à laquelle ce peintre ne nous
avait pas encore habitués ; Le triomphe de Cérès, excellente
fantaisie mythologique, vigoureuse de tons et très-ingénieu-
sement composée par M. Pinel; La Devineresse, par M. Mon-
tessuy, peinture un peu sèche, mais Irès-scrupuleusement
dessinée, et les deux ébauches quelque peu incorrectes,
mais pleines de verve de M. Chenu; les deux bas-reliefs de
M. Dupasquier et les diverses compositions de M. Rave, au-
quel il ne manque qu'un peu plus de souplesse pour être un