page suivante »
DE L'EMPLACEMENT DE LUNNA. 393 que par la Carte. Et d'abord, il faut bien se garder de prendre pour base de nos calculs la borne kilométrique n° 38 placée a la hauteur des premières ruines découvertes ; elle nous donnerait une différence plus que double de celle que nous allons trouver dans un instant. Pour être dans le vrai, nous devons adopter les mesures telles qu'elles étaient en 1844, avant la rectification de la côte de Limonest. Elles ont l'a- vantage de concorder d'une* manière remarquable avec celle de la Carte et de l'Itinéraire, puisqu'à Mâcon nous n'avons trouvé qu'une différence de 157 mètres que la voie romaine a de plus que la route française. Il résulte de notre premier travail qu'en 1844, la Croisée de Belleville, au point d'in- tersection de la route de Paris avec celle de Beaujeu, se trou- vait a 44,167 mètres de Lyon. Aujourd'hui elle en est à 45,500: la route a donc été allongée de 1,333 mètres. Si donc nous eussions opéré en 1844, le point où étaient si- tuées ces ruines, au lieu d'être à 38,000 mètres de Lyon, se serait trouvé n'en être distant que de. . . 36,667 m. Mais comme M. Peyré a pu reconnaître en- core des ruines à 97 mètres au sud de la borne n° 38, cela diminue d'autant la distance, de sorte qu'il faut encore déduire 97 mètres du chiffre ci-dessus, ci. . . . 97 m. Reste donc pour la distance réelle entre Lyon et les ruines 36,570 m. Voyons maintenant si cette distance s'accorde avec les 16 lieues gauloises que marque la Carte en partant de Lugdunum et qui a raison de 2,221 m. 90c. l'une, suivant l'évaluation de M. Walckenaer, produisent un total de . . . 35,550 m. Différence, 1,020 m. Ce serait donc 1,020 mètres que la route française aurait de plus que la voie romaine. Or, c'est précisément le con-