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350 LE PÈBE DE LA CHAlZE. pour luy bien témoigner l'estime que je fais d'une recomman- dation que j'ay tant de raisons de considérer. Je croyois, mon Très-Révérend Père, qu'il n'estoit pas néces- saire d'avoir recours à vostre P. pour arrêter dans nostre collège de cette ville le P. le Cerf de la Province de Champagne, qui estudie à sa 4 e année de Théologie. Mais puisque je voys que le P. Provincial de cette Province là n'escoute nulle raison sur ce point, je la supplie très humblement de vouloir bien luy ordon- ner de laisser icy ce Père achever sa théologie de la fin de laquelle il est si proche. Il y est absolument nécessaire pour nous con- server l'amitié de M. le Grand Prévost de l'hostel du Roy, des enfants duquel il a soin dans le collège des pensionnaires, où ils ne doivent plus demeurer que cette année. Ce seigneur, qui est extrêmement considéré du Roy, demande cela avec tant d'ins- tance qu'il est difficile de le luy refuser. En quoy j'assure Vostre P. que le P. le Cerf n'a nulle part puisqu'il souhaite autant re- tourner dans sa province qu'on désire le retenir ici, ce qui sem- ble d'autant plus facile qu'il n'est nullement nécessaire dans sa Province jusqu'à ce qu'il ait achevé sa Théologie. Il y a mesme quelque sorte de bienséance de ne le pas envoyer prendre des thèses pour son dernier acte dans la province où il n'a point fait ses estudes. Je me confie tellement à la bonté de V. P. et à la justice de la demande que je luy faits, que j'ay pris la liberté de prier le P. V., Provincial de cette Province, de suspendre les ordres que le feu P. Provincial avoit receus d'envoyer incessam- ment ce Père dans sa Province, jusqu'à ce qu'on ayt une nouvelle response de V. P. que j'espère devoir estre favorable. Je luy souhaite de tout mon cœur une année pleine de toute sorte de bonheur et de satisfaction, et la suplie de croire que je serai celle-cy et toutes les autres de ma vie avec -tout le respect et toute la soumission possible dans la participation de ses SS. SS. Mon Très-Révérend Père, De Vostre Paternité, Le très-humble et très-obéissant serviteur et f. en N.-S. FRANC, DE LA CHAIZE. S. J.