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LE PÈRE DE LA CHAIZE. 259 être grand devant Dieu que devant les hommes, qui n'épargne aucune peine, aucune dépense pour faire triompher la religion et la foi, et qui, enfin, aime notre Société au point d'être bien convaincu que nous n'avons d'autre soin que celui de la gloire de Dieu. Nous devons donc seulement désirer, tout en remplis- sant notre ministère, de soutenir la bonne opinion que ce prince a conçue de nous. J'aurai sur ce point plusieurs choses à écrire à Votre Paternité. Pour le moment, je ne dois songer qu'à une seule chose, c'est, en m'offrant tout entier à Votre Paternité, d'implorer ses secours, sa protection, ses conseils, je dirai plus, ses ordres et son souvenir pendant la célébration du Saint Sacrifice. J'ai l'honneur d'être, avec la plus profonde affection et un égal respect, Mon Très-Révérend Père, etc. Au Très-Révérend Père Thyrse Gonzalès de Santalla, Général de la Compagnie de Jésus. * Paris, 9 août 1687. Mon Très-Révérend Père, Votre Paternité n'ignore pas tout ce que notre Société a eu à souffrir de la Congrégation des prêtres séculiers françois qui se destinent aux missions étrangères, et de combien de calomnies ils ont accablé nos missionnaires, surtout auprès de la sainte Congrégation pour la propagation de la foi. Les fraudes de plu- sieurs de ceux d'entre eux qui étaient le plus animés contre nous ayant été découvertes et les calomniateurs chassés de leur so- ciété, les autres Pères ont résolu de tenter auprès de nous toutes les voies possibles de réconciliation et de conquérir notre amitié, afin de pouvoir désormais, d'un commun accord, vendanger avec nos ouvriers la vigne du Seigneur. Leur supérieur général qui a songé des premiers à se rapprocher de nous, m'a remis une lettre à l'adresse de Votre Paternité, dans laquelle il la félicite de sa promotion et d'avoir facilité un premier rapprochement J'espère donc que, dorénavant, nos ouvriers n'auront plus rien à craindre de ces religieux.