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14                   CORRESPONDANCE INÉDITE

franchi dès ce moment les jeunes gens de la nécessité d'aller
chercher hors de la ville et de la province les ressources com-
plémentaires de l'instruction classique, puisqu'ils auraient
trouvé sur place les chaires de logique et de physique que la
ville ne se sentait pas en mesure de demander aux Jésuites.
Comment arriva-t-il que les offres si avantageuses des Domi-
nicains furent déclinées sans même avoir été préalablement
l'objet d'un examen sérieux, comme le prouve la délibération
du Conseil général intervenue à ce sujet ?

   Du dernier jour de novembre 1638.
   MM. Samuel Guichenon, advocat au siège présidial et baillage
 de Bresse, et Claude-François Beauregard, notaire tabellion
 royal, à présent syndiqz de la ville de Bourg, ont fait convocquer
 en lhotel de laditte ville par les serviteurs ordinaires d'icelle et
 au son de la cloche, à la manière accoutumée, l'assemblée géné-
ralissime, sçavoir : MM. les ecclésiastiques, la noblesse, MM. du
Présidial et de l'élection, les soixante conseillers de laditte ville
et généralement tous les notables bourgeois et habitans d'icelle,
et c'est pardevant messire Jean-Claude Charbonnier, conseiller
du roy, lieutcnant-general au siège présidial, où estoit messire
Claude-François de Joly, baron de Langes et de Choin, Baillif de
Bresse, etc., etc.
   En laquelle assemblée a esté proposé par la voix dudit sieur
Guichenon que par assemblée généralissime tenue en l'année mil
six centz vingt-trois, les B.R. PP. Jésuites avoient esté receuz en
ceste ville pour y faire un collège et cinq classes jusques à la
rethorique inclusivement, moyennant quinze cçntz livres par an
et que la ville les logeroit au mieux qu'il luy seroit possible, en
attendant que par autre bénéfice ils pussent aggrandir leurs bas-
timentz. Depuis, savoir en une assemblée generalle du dixneut-
viènie jour de septembre mil six centz trente-quattre, ladite ville
aurait pris resolution de leur payer annuellement pour lesdites
cinq classes douze centz livres et mille livres pour une fois pour
tous les bastimentz, logementz et ameublementz, oc qui néant-