Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
510                    LE PÈRE DE LA CHAIZE.
   Le passage suivant que nous empruntons à la consciencieuse
histoire du Beaujolais, par M. le comte de la Roche de la Carelle,
dissipera sur ce point toute espèce de doute.
   « Le château de la Chaize, dit-il, s'appelait d'abord la
Douze. Cette terre située en Beaujolais, dans la paroisse d'O-
denas, fut vendue en 1660, par Jacques Trouilleur, seigneur
d'Armareins et de la Vaupierre, président au Parlement de Dom-
bes, qui la vendit peu après à François de la Chaize d'Aix, capi-
taine des gardes de la porte du roi. Ce fut lui qui donna son nom
à la terre de la Douze, en la faisant ériger en comté delà Chaize
en suite de l'union des fiefs de la Bâtie, des Cloux, du Vierre et
des Tours. En 1680, le comte de la Chaize fit bâtir le château
avec une grande magnificence. On remarquait dans les jardins une
orangerie en pleine terre, qui était recouverte chaque hiver de
panneaux en bois dont les pièces se rapportaient avec facilité.
Ce bâtiment se chauffait ensuite au point convenable. Cette
magnifique orangerie devint la proie des flammes, etc. Antoine
de la Chaize d'Aix, fils de François et comme lui capitaine des
gardes de la porte, n'eut qu'une fille, Marie Angélique, qui épousa
en i 724 Hyacinte Louis de Pellevé, comte de Fiers , capitaine-
lieutenant des gendarmes de Berry et gouverneur de Meudon. Ils
moururent sans postérité. Cette superbe terre fut ensuite possédée
par la famille de Montaigu, représentée en 1789 par M. Charles
 de Montaigu (1), comte de la Chaize. »
   A ces intéressants documents, nous en ajouterons quelques
autres tout à fait inédits que nous devons à la bienveillante ini-
tiative d'un honorable membre de l'Académie de Lyon, M. d'Ai-
gueperse. Nous ne pouvons mieux faire que de mettre sous les
yeux du lecteur la précieuse note qu'il a bien voulu nous com-
muniquer :
   (1) « On voit encore au château de la Chaize un tableau représentant
une fête donnée à Venise par M. de Montaigu, ambassadeur, à l'occasion
du mariage du dauphin ; cette circonstance semblerait prouver que le châ-
teau lui appartenait alors. C'est celui dont J.-J. Rousseau, qui dit avoir
ete son secrétaire, nous a laissé un si étrange portrait dans ses Confession». »
(Note de M. d'Aigucperse).