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DE L'EMPLACEMENT DE LUNNA. 403
compte, comme on l'a fait si souvent. Nous pensons qu'il
vaut mieux chercher à concilier ces chiffres entre eux, ou
les éclaircir a l'aide des nouvelles lumières qu'on manque
rarement de rencontrer en se livrant a un examen attentif des
localités, surtout lorsqu'on est assez heureux pour pouvoir
profiter des découvertes imprévues qu'une fouille est venue
mettre au grand jour. Si certaines erreurs géographiques se
sont accréditées et longtemps maintenues, on le doit surtout
a l'habitude qu'ont toujours eue les savants, de faire de la
Géographie comparée dans leur cabinet. Notre illustre
D'Anville n'a pas été à l'abri de ce reproche, et malgré toute
sa sagacité, c'est presque toujours à cette circonstance qu'il
a dû les méprises qui ont pu lui échapper. L'honorable
M. Walckenaër avait donc raison de nous dire: « Qu'on
« trouve sur le terrain des lumières que les cartes ne peu-
« vent pas fournir.»
C'est la quatrième fois que nous prenons la plume pour
éclaircir une question d'antiquité qui touche a l'histoire de
notre pays et avec laquelle nous nous sommes, pour ainsi
dire, identifié. Ce dernier travail qui résume les précédents,
mettra fin, nous l'espérons, à l'état d'incertitude où cette
question s'était trouvée de nouveau rejetée et sera pour nous
l'accomplissement de la tâche que nous nous étions imposée.