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ÉPIGRAPHIE LYONNAISE.
SPON ET ARTAUD.
La science des inscriptions antiques, en d'autres termes,
l'épigraphie lyonnaise vient de s'enrichir de deux ouvrages
d'une très-haute importance : l'un est de Jacob Spon, l'autre
de l'ancien directeur du Musée , Artaud. Ces écrits sont des
sources nouvelles d'instruction dès ce moment à la disposi-
tion du public ; on les trouve tous deux à la Bibliothèque de
la ville.
JACOB SPON.
Dans la préface du Manuel de l'archéologue et du biblio-
phile lyonnais, j'ai fait connaître les motifs qui m'ont dé-
tourné de l'exécution du projet annoncé en 1846, de donner
une édition nouvelle de l'ouvrage de Jacob Spon, intitulé :
Recherches sur les antiquités de la ville de Lyon. Bien qu'il soit
recherché, disais-je , ce livre n'a pas, cependant, pris place
encore parmi ces raretés bibliographiques dont le prix est'si
élevé maintenant. Nous possédons aujourd'hui environ cinq
cents inscriptions antiques , y compris les fragments; Spon
n'en a pas connu plus de cent vingt. Il y a des erreurs dans
les Recherches sur les antiquités lyonnaises, et, pour les
mettre à l'abri de toute discussion critique , il faudrait les
revoir d'un bout à l'autre. Voilà ce que j'écrivais, il y a quel-
ques mois ; ces observations me paraissent toujours fon-
dées ; à cela près, toutefois, que Spon est bien moins inexact
qu'il ne me semblait l'être. Je lui dois, sous ce rapport, une