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DE GUÎCHENON. M fer sur tous les points de l'Europe, les semences de l'hérésie et en particulier celles du calvinisme qui s'étaient répandues dans nos pays à la faveur de la propagande genevoise el des guerres qui avaient signalé la fin du XVIe siècle. Guiche- non, qui partageait l'admiration de son temps pour l'ensei- gnement donné par les Jésuites, qui, de plus leur était en grande partie redevable de sa conversion au catholicisme, se montrait le plus empressé, le plus ardent à la pour- suite de l'accomplissement des vœux de la ville. Outre ces raisons toutes puisées dans l'ordre moral pour assurer la préférence aux Jésuites, il en était une du domaine des in- térêts matériels que la ville ne perdait point de vue et qui devait influer sur ses décisions, nous voulons parler d'un testament fait le 8 février 1620, par dame Louise de Mons- pey de Béost, femme de messire Pierre de Seyturier , ba- ron de la Verjonière, par lequel elle institua pour son héri- tier universel son fils unique , Claude Melchior de Béost, toutefois avec cette clause importante : que dans le cas où son dit héritier viendrait à décéder sans enfants naturels et légitimes, ladite dame testatrice veut et ordonne que les deux tiers de ses biens soient employés à l'établissement d'un collège de Jésuites dans la présente ville de Bourg, tant pour l'instruction de la jeunesse que pour annoncer la pa- role de Dieu , ainsi qu'est religieusement observé aux autres collèges tenus par les RR. PP. dudit ordre. Une autre clause du même testament disposait que dans le cas où Claude Melchior de Béost, héritier universel, viendrait à décéder sans enfants naturels et légitimes, avant Messire Pierre de Seyturier, mari de la testatrice, ce dernier jouirait sa vie durant, à titre d'usufruit, de la totalité du revenu des biens délaissés par sa femme ; mais qu'après sa mort, tous les legs et dispositions du testament du 8 février 1620 , se- raient exécutés suivant leur forme el teneur. (Archives de