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                C.UROXIQJJU DU MARS 1899                35 3

période de temps béni. Est-ce pour cela que nous ayons
eu tant de morts à déplorer pendant ce mois ?
   Citons parmi les. amis perdus, oubliés déjà peut-être :
M. Georges Lamberet, conseiller à la Cour d'appel de
Rouen, notre compatriote, qui meurt le I er mars, à
Montluel. Le 3 mars, on célébrait à la cathédrale, en grande
pompe, le service funèbre à la mémoire du président
Félix Faute et le même jour mourait, à Marseille, un des
écrivains royalistes les plus éminents, qui laisse, à Lvon,
un souvenir profond, M. Charles Garnier, qui fut, pendant
de nombreuses années, directeur à Lvon de la Décentrali-
sation.
    C'est avec lui que j'eus l'honneur de faire, dans la
Presse, presque mes premières armes et je dois dire qu'il
était le plus précieux conseiller qu'on pût rêver dans cet
art si difficile de manier la plume. Charles Garnier appar-
tenait à cette phalange de polémistes respectueux de leur
plume, d'écrivains sincères qui honorent la Presse en
forçant le respect par la vigueur du stvle, la force de
l'argumentation, la délicatesse du sentiment, la hauteur de
la pensée.
    Tour à tour, rédacteur de V Union, de la Galette de
France, il aida à fonder à Lyon, sous l'Empire, la Décen-
tralisation qu'il conduisit avec un succès égal jusqu'à sa
disparition, en 1881, à la mort de M",c la comtesse de
Chambord. Il passa alors à la Galette du Midi, à Marseille,
où il s'est éteint, rongé par le chagrin de la mort de son
fils, notre compatriote, le lieutenant Garnier, tué en
Afrique aux côtés de Bonnier. Il ne s'en était jamais
consolé.
   Le 7 mars, meurt Mmo Brac de la Perrière, veuve de
l'ancien bâtonnier de l'Ordre des Avocats de Lyon, fille de