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BIBLIOGRAPHIE 251 La Fayette accueille très bien son jeune compatriote. Il se l'attache comme aide-de-camp et le présente bientôt au général Washington. Dès ce moment, Pongibaud prend part aux diverses opérations de l'armée américaine. Nous ne le suivrons pas au cours de cette nou- velle existence dont les Mémoires nous retracent les péripéties. Il revient en France avec La Fayette, et va faire visite à son père qui lui rend toute son affection. En 1781, nous retrouvons Pontgibaud en Amérique où il est témoin de l'humiliante capitulation de York-Town, par laquelle Cornwallis et ses Anglais sont contraints de défiler, sans armes, entre une double haie de Français et d'Américains. Rentré en France, Pontgibaud obtient une compagnie de dragons, dont le régiment est à Auch. Il retourne maintes fois à Paris, où la maison de son oncle lui est toujours ouverte. Le désir lui vient, au cours d'un de ces voyages, de revoir Pierre- Seize. Il raconte, avec sa gaîté habituelle, cette seconde visite à la célèbre prison, où il est reconnu par le caporal même qui était de garde lors de sa fuite. Un dîner lui est offert par le commandant du château, M. de Bellèscize, qui l'autorise à revoir son ancienne chambre de réclusion. Nous ne pousserons pas plus loin l'analyse de ces Mémoires qui vont jusqu'en 1814, à travers la Révolution, l'émigration et les multiples événements de ces temps tourmentés. Ce sont des pages vivantes, alertes, agréables, comme le dit excel- lement M. Geoffroy de Grandmaison, écrites d'une façon bien person- nelle, très originale, toujours avec une indépendance d'appréciation qui garantit la pleine franchise de leur auteur. Si nous ajoutons que l'édition que vient de donner la Société d'Histoire contemporaine renferme, — en plus de l'ancienne, — une série de lettres inédites du comte de. More à son frère et à son neveu, qui vont de 1814 à 1832 et qui ont trait à la guerre de l'Indépendance, à la fin de l'ancien régime, au Directoire, à l'Empire et à la Restauration, quand nous aurons dit encore que ce beau volume est orné de cinq héliogravures donnant les portraits authentiques des Pontgibaud, une vue de leur château récemment restauré et un dessin du fort de Pierre- Scized'après le comte de More lui-même ; qu'il est, en outre,' enrichi: 1° de notes dues à la plume autorisée de MM. Geoffroy de Grandmaison et comte de Pontgibaud; 2° d'un choix de pièces justificatives et d'une