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242             CHRONIQUE DE FEVRIER        1899

   L'entrepreneur aurait dû, pour des motifs d'économie
très légitime, abandonner la carrière qui lui fournissait la
pierre et dont on augmentait chaque jour les prix, pour
prendre la pierre du monument dans une carrière voisine
absolument identique à la première. Mais celle-ci est, —
comment dirai-je? — très bien... « apparentée... » Vous
m'avez compris ? Inde ira ! D'où procès.
   Puisque nous parlons statues, annonçons la prochaine
construction du monument de Gaspard André et attendons
patiemment le vote de la subvention que le maire de Lyon
a l'audace d'imposer à son Conseil en faveur de la statue à
ériger à Dijon à ce triste condottiere qui eut nom Garibaldi.
   Nous l'avons vu, en 1870, cet odieux chef de bandes,
plus redouté des paysans bourguignons que les hordes
prussiennes.
   Et c'est en l'honneur de cet abominable sire et de ses
ignobles lieutenants qu'on sacrifiera nos finances avec une
désinvolture qui est loin d'être du goût de ceux qui se
souviennent des jours néfastes où Garibaldi rançonnait
notre pays.
   A propos de ces décorations, offrons nos félicitations aux
nouveaux décorés du ruban académique : à notre ami Félix
Desvernay, le distingué, aimable et érudit bibliothécaire ;
à l'excellent peintre Salle, nommés tous deux officiers de
l'Instruction publique; à M. Gonindard, le dévoué conseiller
municipal; à M. Bonhomme, chef de cabinet de M. le
préfet du Rhône; à M. Barret, cet officier de l'armée ter-
ritoriale, sous-lieutenant d'artillerie, qui a tant sacrifié de
son temps et de ses peines pour découvrir cette fusée
fusante pour le tir réduit de l'artillerie, qui a été si appréciée
par notre état-major ; a notre ami M. Galerne, chef de
dépôt du P.-L.-M. à Grenoble, un Lyonnais pur sang, le"