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l6o LES THURNEYSEN On a vu déjà que le petit registre que Thurneysen avait si soigneusement préparé en 1655 avait reçu dans la même année à Bâle des marques de souvenir de deux peintres allemands. A Berne, le 2 mai 1656, Albrecht Kauin Malberni a signé, sur cet album, un dessin au lavis. A Genève, le 13 mai 1656, Samuel de Tournes, le descendant des imprimeurs lyonnais, a transcrit de sa main la devise du célèbre atelier : Quod libi fieri non vis, Alleri ne feceris. De Tournes a ajouté avant sa signature : In perpétuant amiciliant, Scribo, -Domino. Possessori. Thurneysen a résidé à Eyon depuis le mois d'août 1656 jusqu'en 1659. Un peintre étranger établi à Lyon, Jean-Jacques Sulzer, lui offrit, le 19 juin 1657 ( « ' a u Pieux, Vertueux ' amateur des Arts Thur- neysen »), un dessin au crayon et à la sanguine (deux génies s'embrassant). En 1658 et en 1659, notre graveur est allé, à plusieurs reprises, travailler à Bourg-en-Bresse et dans plusieurs petites villes de la région. Il commença en 1658 la gravure des des- sins de YHisloire généalogique de la maison de Savoie de Guichenon qui fut publiée en 1660, car on lit dans l'Album, sous la date du 2t octobre 1658 : Fidelis Pra'mia Penna' ut omnibus-innolescat ; quanlam a pulme D. Joan. Jacobus Thurneysen Basiliensis nobilis sculptor, meruerit gratiam ; ob Historia' mea Sabaudja' difficiliores figuras ingeniosissimè et solertissimè a're incisas, qua' magna mei procul dubio nominis famam conciliabunt