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                CIIRONIQ.UK DH JANVIER 1899                 143

de désarmer, à leur grand regret ; ce sont ces malheureux
chasseurs qui, le 29 janvier, ont déposé les armes. Du reste,
la neige tombait ce jour-là et le gibier, tout heureux,
regardait ces jolis flocons qui leur assuraient le repos ; ces
flocons blancs si attendus des paysans pour la protection
des blés et des futures récoltes. Tiendra-t-elle enfin ? Nous
ne le croyons pas; on nous annonce pour février des
chaleurs printanières. Décidément le monde est renversé
et notre planète a perdu sa boussole.



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   Comment s'étonner dès lors si nos théâtres sont presque
déserts? Que citerai-je comme attraction pendant ce mois ?
Une reprise bien grise de Werther au Grand-Théâtre,
le 12 janvier; le 17, une excellente représentation de la
Comédie-Française, organisée, au Casino, par l'Association
des anciens élèves des Frères. On y applaudit Mme Blanche
Baretta; MM. Bouchet, Joliet, Raphaël Duflos, Hamel,
Mmes Fayolles et Frémaux, dans ces exquises comédies :
Le Flibustier, les Ouvriers, l'Eté de la Saint-Martin. Le 19 jan-
vier, première sensationnelle au Grand-Théâtre du Méphis-
tophélès d'ArrigoBoïto. Le 22,sixième concert symphonique
toujours suivi avec enthousiasme par les dilettanti de
Part; le 25, reprise de Manon. Les Célestins donnaient,le
17, la première de Zaza, vaudeville assez amusant, sur
une donnée un peu risquée, qui eût gagné à voir ses cinq
actes réduits à trois, mais où Mme Suzanne Munte a obtenu
un merveilleux succès; le 30, Tartufe et le Médecin malgré
lui, avec Coquelin cadet et Marie Kalb.