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62            CHRONIQUE DE DÉCEMBRE 189 8

le féliciter de ses recherches et des documents qu'il nous
livre. Il a su découvrir de vieilles empreintes, d'anciens
timbres humides très intéressants, et nous promet une
étude sur ce sujet peu banal et qu'on ne se fût pas attendu
à écouter dans une réunion de collectionneurs de timbres-
postes.
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   Terminons cette petite chronique à bâtons rompus par
quelques notes rapides. Signalons la manifestation splendide
du 8 décembre. Lyon,fidèle à ses traditions, a célébré, cette
année, cette magnifique fête religieuse avec un éclat inacou-
tumé. Le 8 décembre est la dernière étape de l'année avant
les joies de Noël et le réveil du nouvel an. En invoquant
leur patronne, Civitatis Custos, les Lyonnais ont voulu se
mettre en garde contre les misères de l'heure présente et
l'incertitude d'un sombre lendemain.
   Ne citons que pour mémoire la macabre plaisanterie de
l'homme au serpent, qui a défrayé pendant quelques jours
la chronique, en amenant les badauds devant les piles du nou-
veau pont d'Ainay. A noter la création de la plaque des
automobiles qui met le monde des cyclistes en ébullition, et
le projet d'une croix du mérite militaire pour les officiers de
réserve et de l'armée territoriale que ceux-ci repoussent
avec indignation. Ils veulent ce que la loi leur a promis, et
la croix de la Légion d'honneur sera aussi dignement placée
sur leur poitrine que sur celle de leurs camarades de l'armée
active; tandis qu'on voulaitles transformer en gardes-nation-
naux. Pour un peu, on leur eût offert, comme fusils d'hon-
neur, les flingots, débris de nos anciens scolaires, que M. le
Maire va revendre, paraît-il, au Mexique et qui moisissaient
dans les sous-sols d'une école. Que le Mexique soit donc