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fait agir la chaleur par l'air ou la vapeur à 120°, au moyen des appareils
Genest et Herscher. — M. Martino dit qu'on désinfecte les casernes
par l'acide sulfureux en faisant brûler 33 grammes de soufre par mètre
cube, dans les chambrées, après évacuation complète de tous les objets
mobiliers. Il ajoute que la médecine ne dispose pas, malheureusement,
de moyens d'assainissement pouvant donner une sécurité absolue après
le décès de personnes atteintes de maladies infectieuses, la diphtérie,
par exemple. — M. Cornevin fait observer qu'il faut se méfier des
généralisations, quand il s'agit des propriétés désinfectantes des réactifs,
attendu que de même que chaque microbe infectieux a son milieu
propre, chaque réactif n'a qu'une sphère d'action bien déterminée.

    Séance du 20 mars 1891. — Présidence de M. Gensoul. — La Société
entend plusieurs communications qui font suite à celles de la séance
précédente, sur la contamination des appartements où sont mortes des
personnes atteintes de maladies infectieuses. — M. Cornevin émet
cette idée que la colle au moyen de laquelle on fixe les papiers peints,
pourrait être un milieu de culture pour les microbes infectieux, d'où le
danger. — La correspondance contient une circulaire ministérielle,
relative au Congrès des Sociétés savantes, qui s'ouvrira à la Sorbonne
le 20 mai. — M. Cambon analyse le compte rendu donné par le
Journal officiel des discussions au sein du corps législatif pour le plâtrage
des vins. En présence des affirmations contraires et des propositions
émises, on ne peut trop savoir dans quelle proportion le plâtrage est
regardé comme nuisible ou inoffensif, et il est permis de croire que le
souci de la santé publique n'a pas toujours été l'unique préoccupation
de nos législateurs. En définitive, la Chambre a voté une loi aussi
impossible à appliquer que facile à éluder. — M. Gensoul expose,
 d'après le Bulletin de l'Institut national agricole, divers renseignements
 sur la question de la vinification. — M. Vassilière, professeur départe-
 mental de la Gironde, ayant avancé que la chaux retarde la fermen-
 tation, M. Rommier ayant attribué les mêmes effets au sulfate de
 cuivre, M. Gayon, directeur de l'Institut agronomique de Bordeaux, a
 fait, de son côté, des expériences qui contredisent celles de M. Vassi-
 lière et de M. Rommier. M. Michel Perret a proposé de remplacer les
 bouillies sulfatiques par du sucrate de cuivre composé de 2 kil. de sul-
 fate de cuivre, 2 kil. de chaux vive ou 4 kil. de chaux en pâte et 2 kil.
 de mélasse par hectolitre d'eau. Ce mélange dépose une légère quantité
 de cuivre qui adhère fortement aux feuilles sans les brûler.