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382 SOCIÉTÉS SAVANTES dont la fausseté est démontrée, à la fois, par la philologie et par l'his- toire. Certaines fausses généalogies, fabriquées par Guy-Allard, pour flatter la vanité de quelques familles, n'ont pas plus de valeur. M. Che- valier termine enfin sa communication par le résumé des arguments invoqués par M. Léopold Delisle contre l'authenticité d'une lettre de Charles VI en faveur de la famille de l'Esperonnière et d'une Chronique des Tard-Venus, mise récemment en vente à Leipsick. Séance du 10 mars i8yi. — Présidence de M. Morin-Pons. — M. le Président annonce que Mœ= Perret de la Menue offre de faire don à l'Académie des manuscrits laissés par son mari. Cette offre est acceptée avec reconnaissance. — M. Bonnel donne communication de la Préface de ses Éléments de géométrie rationnelle, dans laquelle se trouvent exposés les principes sur lesquels sont fondées les premières définitions générales des volumes, surfaces, lignes et points géométriques. La brièveté est la première qualité qui s'impose pour ces définitions, dans lesquelles ne doit être admis aucun principe douteux, et toutes doivent former une suite de propositions, pouvant se déduire les unes des autres par le syllogisme, à l'exception de la première, qui est vraie par elle- même. Cette première proposition ou l'axiome, c'est l'existence des corps, avec la notion concomitante de leur étendue en trois sens ou dimensions. — M. Valson fait observer que, dans l'enseignement des sciences, on ne saurait se restreindre à des formules invariables ; pour être bien compris, les définitions doivent varier suivant l'intelligence et la tournure d'esprit de chaque élève. — Des observations présentées successivement par MM. Léon Roux, Bonnel et Arloing, il résulte aussi que l'on doit entendre par axiome une vérité qui n'a pas besoin d'être démontrée, et qui, par cela même, est acceptée par tout le monde et dans tous les temps. Séance du îy mars i8pt. — Présidence de M. Morin-Pons. — M. Guimet est inscrit, sur sa demande, au nombre des membres enté- rites de la Compagnie. — M. Charles André communique plusieurs études faites par M. Marchand, astronome-adjoint à l'observatoire de Saint-Genis-Laval. La première est consacrée aux taches solaires, qui ont leur minimum d'étendue aux mois de mai et de novembre. La seconde concerne la comparaison faite, pendant dix années, entre la température minima ou maxima des trois stations astronomiques de Saint-Genis, du Parc et du Mont-Verdun. L'orateur aborde ensuite