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234           CHAZAY-D'AZEKGUKS I:N LYONNAIS

   A la lin de décembre 1602, de grands dégâts furent
commis par les eaux de l'Azergues et de la Saône. Le grand
froid arrivant immédiatement après, l'eau qui avait envahi
les maisons sur les bords de ces deux rivières, y gela si fort
qu'elle fut conservée ainsi jusqu'au printemps. Ce long
séjour des eaux dans les caves et les maisons, amena vers
les chaleurs une cruelle épidémie de fièvre paludéenne, qui
emporta bon nombre d'habitants (30).
   En 1603, Charles Balbian, toujours grand sacristain de
Chazay, reconnaît devoir au grand prieur d'Ainay un
revenu annuel de 59 sols et de six livres de cire ; c'était la
rétribution que chaque année la sacristie de Chazay payait
au couvent d'Ainay (31).
   En 1609, il renouvelle le bail à ferme des revenus de la
sacristie avec les sieurs Gaspard Ëmery et Benoît Pardy ;
de plus il passe un bail à ferme avec les mêmes de tous les
revenus des sacristies de Civrieux, de Lozanne et de Mar-
cilly, qui dépendaient de la sacristie de Chazay ; le tout
moyennant trente livres de rente annuelle, et cela pour
sept ans (32).
   De grands froids eurent lieu dans le courant de l'année
1607. Ils furent si intenses que tous les cours d'eau gelè-
rent et plusieurs voyageurs furent trouvés morts de froid
dans nos campagnes et sur les routes. Les bestiaux eurent
beaucoup à souffrir dans les étables et périrent en grand
nombre. Les vignes furent endommagées et la récolte de
l'année se trouva fort compromise. Le dégel amena au



  (30) Serrant. Hisl. d'Anse, p. 183.
  (31) Arch. du Rhône. Ainay. 2= arm., vol. 47, chart. 3 bis.
                                 <
  (32) Arch. du Rhône. Ainay. 2= arm., vol. 47, chart. 4.