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                    DES PROTESTANTS A LYON                           I73

Le Roi commanda, le 24 février 1571, à de Mandelot
de chercher un autre lieu. Les Réformés demandèrent, le
25 mari 1571, la permission de s'établir « en la grange de
George du Loup, la grange de Perrin, la grange Thézé ou
la grange delà Riguette. » Ils virent leur requête repoussée.
La Salle de Quincieu, distante de trois lieues, leur fut
offerte, et, à leur tour, ils la refusèrent. Enfin le Roi fit un
nouvel appel à de Mandelot le I er août 1571, mais il ne
paraît pas que celui-ci ait réussi à satisfaire les Hugue-
nots (3).
   Nous devons revenir à Lyon.
   Les échevins avaient avisé aux moyens de ne pas laisser
sans emploi les terrains dont ils avaient pris possession.
   Pour la place des Terreaux, le Consulat soutint toujours
que les Réformés, « pendant qu'ils commandoient en
ladicte ville, l'avoient usurpée sur la communaulté (4) »,
et il avait formé « le desseing... de dresser une boucherie
au lieu de celle que l'on appelle la grand boucherie en
laquelle ilz (les échevins) prétendent dresser la halle au
bled (5). » On revint à ce dessein en 1577, et ce projet fut
rendu définitif par une délibération consulaire du 29 octobre
15 77 (6). Il ne fut pas mis à exécution « faulte de moyens. »
   Les recteurs de l'Aumône générale demandèrent alors



   (3) Archives du Rhône. Registre des insinuations, livre du Roi,
 1571-1573.
   (4) Le Consulat omettait de dire que la concession avait été faite par
le maréchal Vieilleville, après avoir pris l'avis des échevins ; ceux-ci
n'avaient pas fait d'opposition, mais n'avaient pas donné d'acquiesce-
ment formel.
   (5) Articles répondus par le Roi le 4 janvier 1572.
   (6) Archives de Lyon, Actes consulaires, BB 97, fol. 58 verso.