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L 164 E REGISTRE DE LA MUNICIPALITÉ ciboire en cristal, que le maire et les officiers municipaux ont déclaré être à l'usage du service de la paroisse « attendu « que le soleil et le ciboire de la paroisse ont été volés ». Car à cette époque le service religieux n'est pas suspendu à Savigny. Un arrêté du maire, du 15 avril 1792, défend aux cabaretiers du village de servir à boire pendant les offices religieux, et le 5 juin 1792, la municipalité « requiert le « capitaine de la garde nationale de la paroisse de corn- c mander sa compagnie pour assister à la procession qui e « se fera jeudi prochain, 7, présent mois, à l'issue de la « messe qui se dira à six heures du matin. » Les papiers et les titres de l'abbaye n'étaient pas compris dans la réquisition de l'administration du district, parce qu'ils avaient été déjà transportés à Lyon sur deux voitures par les soins des administrateurs du district de la Cam- pagne, suivant procès-verbal du n juillet 1791, dont l'original existe à la bibliothèque de la ville dans le fonds Coste (n° 3327 cat. Coste). Il n'est pas question dans le registre de la municipalité de cet événement antérieur de quatre mois à la première délibération qui y est consignée. Grâce à cette circonstance, de précieux documents échap- pèrent au pillage et forment aujourd'hui aux archives du département le fonds de Savigny. Le 26 novembre 1792, le conseil de la commune recon- naît qu'il a été enlevé cinq portes d'entrée, six portes de pla- cards, avec toutes leurs ferrures et une fenêtre. Le 16 décembre 1792, la nouvelle municipalité croit prudent, pour mettre sa responsabilité à l'abri, de constater l'état des lieux : « Le procureur de la commune a observé que malgré la vigilance de la municipalité que nous venons de remplacer, il se commettait chaque jour et plus particu- lièrement la nuit, dans les églises, le clocher, et les maisons