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                      DES PROTESTANTS A LYON                            73

présent, sçavoir celluy de Rue de Bourgneuf près la Fleur
de lys du cousté de Fourvière et celluy de rue Ferrandière
du cousté du Rosne. »
   Un grave événement devait couper court pour un temps
à ces interminables débats.
   En septembre 1567, à la suite de la découverte du projet
que les Réformés avaient formé de s'emparer de Lyon par
surprise, une vive émotion populaire se produisit. La situa-
tion devint menaçante pour les Huguenots. Leurs trois
temples furent fermés. Ceux des Terreaux et de la Fleur
de lis furent démolis sur-le-champ (26) et les échevins se
saisirent de ces places.
   Les Réformés ont dit, le 4 septembre 1606, dans une
requête, que : « dès l'an mil vc soixante-sept, à l'occasion
des troubles, ils auraient esté déjettez et dépossédez des
lieux et places de la Fleur de lys et des Terreaux à eux
appartenant, esquelz ils avoient faict l'exercice publicq de
ladicte Religion jusques audict temps (27). »
   Quelque temps après, peut-être vers 1568 ou 1569, les
Huguenots voulurent établir leur prêche à Saint-Genis-
Laval, et il paraît que la concession leur fut faite, ou tout
au moins promise. Les Catholiques adressèrent à ce sujet
des remonstrances au Roi (28). Ils invoquèrent, entre
autres motifs, le petit nombre des Huguenots. « Au pays



   (26) Jean de Saint-Aubin a fait le récit de ces événements. (Histoire
de la ville de Lyon, p. 242 et 243.)
   (27) Requête des Réformés aux Commissaires de l'exécution de l'Edict pour
le faict des Terreaux et Fleur de lys.
   (28) Remonstrances qu'il fault faire au Roy pour les catholicqnes de la
ville de Lyon... louchant le presche que ceulx de la nouvelle Religion pré-
tendent establyr au lieu de Sainct Genis Laval.
      N° 2. — Février 1891                                        6