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        LES COMPTES ET LA CHRONIQUE

                           DE   LA




VILLE DE CONDRIEU
                       (T505-1649)




            L y a quinze ans déjà, pendant un court séjour
            au château de Nantas, près Terrenoire, mes
            aimables hôtes m'ouvraient gracieusement une
vieille bibliothèque, toute remplie d'in-folios, graves,
rigides, guindés dans leur reliure presque uniforme en veau
plein du dix-huitième siècle.
   Il en est souvent des livres fermés comme de certains
hommes modestes : faites parler ces hommes, ouvrez ces
livres, et sous leur apparence froide et sévère, vous trouvez
un ami plein d'abandon, un confident tout prêt à vous
donner ce qu'il a pu savoir et recueillir. Vous sortez de ce-
tête-à-tête riche de souvenirs, enchanté du butin. Pour les
livres comme pour les hommes, c'est une erreur de