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DES PROTESTANTS A LYON II en la forme d'un théâtre propre pour jouer farces et comédies (9). Ce fut, aussi d'après de Saconay, le premier des temples des Réformés, et ce temple aurait été démoli en 1562 ou • • en 1563 (10). En 1561, les Protestants (11) « achetarent les fruicts d'une des belles maisons de la ville, ce fut de la maison de la Générale de Piedmond (la femme du trésorier général de Piémont), et l'appeloyent le Temple de la Générale : prez les Cordeliers : où il y a une belle grand'court, qu'ils firent quant et quant couvrir de tentes pour y faire leurs Presches. » Gabriel de Saconay a expliqué, dans son livre, que cette maison était « des plus spacieuses de la ville, et commode pour leur entreprinse — pour saisir et dominer la ville — ayant d'un costé la grand'place des Cordeliers pour mettre aisément deux ou trois mil hommes en bataille, et de l'autre la rue de la Grenette la plus large de ladicte ville », et que « ils (les Huguenots) dédièrent ce deuxième temple avec les plus grans vœux (12). » (9) Discours des premiers troubles, p. 41 et 42. (10) P. 43. — Jean de Saint-Aubin prétend que la conspiration de 1567 fut préparée dans ce lieu {Histoire de la ville de Lyon, p. 206). (11) Le nom de Protestants a paru, pour la première fois à Lyon, en 1561, dans les Actes consulaires. On le trouve dans la bouche du comte de Sault, le 16 octobre 1561, jour de son entrée dans Lyon, en répondant aux échevins qui se plaignaient des « assemblées où l'on presche et dogmatise et baptise à la mode de Genefve (Archives de '!.• Lyon, Actes consulaires, BB 82, fol. 68 verso et 72 verso). » '.' (12) De Rubys, p. 390. P. de Colonia, t. II, p. 637 à 639. De Saconay, p. 43. — D'après une note du manuscrit du poème latin (De Tristibus Galliae), sur les guerres de religion de 1562 et des années suivantes, «le premier exercice public de la Religion à Lion » aurait eu