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2                     SAINT-BONAVENTURE

 Selon Hermant, auteur d'une histoire des ordres religieux,
 ce nom ne serait pas sans gloire. Voici ce qu'il rapporte :
    « Dans la guerre de la Terre Sainte, un nombre consi-
 dérable des leurs étant dans le corps que commandait un
 seigneur Flamand, voyant que les soldats chrétiens lâchaient
 pied, prirent les armes, combattirent et raffermirent les
 soldats, qui par leur exemple retournèrent à la charge et
 défirent ensemble les Sarrazins. Ce seigneur faisant le récit
 en détail de son combat à saint Louis, lui dit la bravoure
 des religieux, mais ne se souvenant pas de leur nom, saint
Louis lui demanda lesquels c'étaient. Il répliqua : « ce sont
 ceux qui sont liés de cordes. »
    En 1220 ils s'établirent à Lyon dans l'hôtel de Grolée,
 qui leur fut cédé par Jacques de Grolée, sénéchal de Lyon.
 Cet hôtel s'étendait sur l'emplacement compris aujourd'hui
 entre le Rhône, la rue Stella, la rue Grenetie et la rue Port-
 Char ht.
    L'illustre famille de Grolée était originaire du Bugey, où
était situé le château de ce nom, une tradition ancienne
mais fort douteuse, il faut en convenir, la faisait descendre
des Gracques. Elle portait son écu gironné d'or et de sable,
pour limier une queue de paon ; pour tenants deux anges.
Pour devise, une gerbe d'or avec ces mots : assai avanza chi
forluna passa, (i) Son cri de guerre était : Je suis Grolée. Un
Grolée se présentant pour être membre du chapitre de Saint-
Jean, refusa de faire les preuves voulues, alléguant que son
nom suffisait pour démontrer la noblesse de sa race.
Humbert de Grolée, sénéchal et bailly de Lyon défit le
prince d'Orange à la bataille d'Anthon et mourut en 1454.

  (1) Voir VArmoriai du Dauphiné, par M. de Riyoire de la Bâtie,
Lyon 1867.