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                    COUVENT DES MINIMES                 411

 s'appliquèrent plus que jamais à resserer entre eux les
liens de la charité fraternelle. De longtemps aucun chan-
gement, aucun trouble ne survint. Arrêtons donc ici la
première partie du récit des vicissitudes de la province
lyonnaise, la nomenclature des monastères formera la
seconde.
    Par rang de fondation le couvent Jésus-Marie de la
Plaine, de Grenoble, était le plus ancien de la province.
    Du vivant môme de saint François dePaule, en 1499,
unévêque de cette ville, Laurent Allemand, avait appelé
les Minimes dans son diocèse après les avoir établis à
Toulouse dans un prieuré dépendant de son abbaye de
Saint-Saturnin. Il leur donna un vaste emplacement et fit
bâtir de ses deniers, au grand mécontentement de sa
famille, qui lui reprochait, dit une chronique, cette pro-
digalité, un vaste et splendide édifice.
    Bayard reçut la sépulture dans cette église ; là tombe
du noble chevalier était bien placée sous la garde de ces
moines, qui se préparaient eux aussi une vie sans peur
des jugements de Dieu et sans reproche aux yeux des
hommes.
    Dans les dernières années du XVIIe siècle, le couvent
tombait de vétusté ; un second fut élevé dans la ville'''
même et peu à peu on abandonna celui de la plaine.
    La vallée de l'Isère renfermait deux autres monastères,
eitués l'un à Tullins et l'autre à Romans; celui-là fondé
dès l'année 1608 fut solennellement reconnu au chapitre
général de 1617, depuis il a été transformé en une manu-
facture dp papiers ; l'ordre accepta celui-ci la même
année que le précédent. Le terrain avait été acheté par
un religieux, Paul Servonnet et les habitants avaient pris
à leur charge les constructions. Anne d'Autriche, dans
son testament, fit plusieurs legs à ce monastère; une plaque