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           DE LA CHAMBRE DE COMMERCE DE LYON            353
 pas à nos négociants lyonnais qui ne voulaient pas du dieu
-des voleurs.
     Nous nous rappelons avoir éprouvé un embarras anala-
 log'ue lorsque noust ons occupé, sous les ordres immé-
 diats du regretté R. L rdel, à composer la décoration du
 Palais de Commerce, v mment ne pas placer Mercure
 et sa bourse ou la Fortune sur sa roue, dans un édifice
 destiné a abriter la Chambre de commerce et la Bourse?
     Le Mercure ne rentrant pas assez dans le cadre artis-
 tique, on ne lui emprunta que son caducée. Le péril était
 évité; lorsque, un jour, notre maître, voulant couronner
 d'une manière pittoresque le campanile de la façade mé-
 ridionale, rêva d'une Fortune élégante, vêtue de son ban-
 deau, le pied sur la roue, tenant de la main gauche une
 corne d'abondance et semant de l'autre des pièces de
 monnaies. Un charmant dessin est vite composé par le
 dessinateur Beuchot ; on le reproduit en relief sur le mo-
 dèle du campanile et l'on voit déjà en imagination cette
 figure gracieuse montée sur un axe et tournant à tous
 les vents. Mais la Chambre syndicale des agents de
 change trouva l'allégorie trop.... conforme à la réalité;
  elle craignit les sarcasmes et voici pourquoi nous dûmes
  ajuster une vulgaire girouette.
     Suivant un mémoire présenté par Antoine Bouchage,
 trésorier de la Chambre, et arrêté par elle, le 19 décembre
  1705, il fut dépensé pour les jetons 2,148 livres en 1703
  et 2,130 livres en 1704.
     Une note de 1782 (27 novembre) nous indique, qu'à
  cette date, ces jetons étaient payés à raison de 57 livres
  15 sous le marc d'argent ; enfin, un reçu de 1783 (9 jan-
  vierj constate que les jetons coûtaient 2 livres 5 sous
  chacun.
     Quant aux bourses en velours cramoisi et à glands d'or,