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                    COUVENT DES MINIMES                 335

   Les panégyriques qu'il a composés confirment ce que
nous avançons ici, l'art y paraît presque seul et la plupart
du temps % est défectueux. Dans ces discours d'apparat,
écrits au prix des plus grands efforts d'une imagination
en travail, nous trouvons en grande partie les défauts qui
déparent la chaire à cette époque, la recherche, l'enflure,
l'érudition pédantesque, les métaphores ridicules.
   Ainsi, Marie-Madeleine, « roche d'obstination qui
« jamais n'avaitpu s'ébranler par les remontrances de ses
« sœurs et de ses parents, n'eust sitôt ouy le son musical
« de la voix de ce grand Chantre, le Fils de Dieu, qu'elle
« se trouve éprise de quitter son péché pour suivre en
« tous lieux ce seigneur, en intention de se fendre et
« de se convertir à ses pieds. »
   Un rocher ébranlé par des remontrances, docile à la
voix qui l'appelle, cherchant à se convertir, quel galima-
tias ! Dans un autre endroit nous apprenons que saint
 « André entendant la voix de Jesus-Christ, délais-
 « sant toutes choses, a fait escorte et bonne assistance à
 « ce colonel divin, l'a suivy 'au combat et avec le cou-
 « telas de la croix a vaincu et surmonté le diable. »
    Et voici comment est divisé l'éloge de ce saint Apôtre :