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276 BREIGNAN EN BOMBES A brêo oîr donadêseb, O flamme d'or pour les Dêsis ! (1) » L'épreuve par Bel, jjaël, bealteinne, alià s, gabha-bheil, paraît avait fait le tour du monde ombrien , celtique primitif. On la retrouve très-expressément décrite chez les Falisques, puis chez les Sabins, au penchant du mont Soracte, aujourd'hui S. Sylvestre. Seulement, à Bheil, Beil, Béai ou Bel, le Belenus ou dieu solaire des Celtes, sous l'invocation duquel était placée l'ordalie gau- loise, les Ombres de l'Italie centrale avaient substitué d'abord Soranus ou Dispater, éponyme du Soracte, iden- tique au soleil des signes descendants, et plus tard Apol- lon, divinité solaire des Italo-Grecs. Le soleil fut donc, dès l'origine, le dieu invoqué par toute la famille ombrien- ne, dans la procédure criminelle au moyen du feu; l'é- tymologie de Sor-an-us ne laisse aucun doute à cet égard : Sansc. swar, éclat, lumière céleste, d'où swar-u, lu- mière du soleil ; Zend hivar-ï, Grec seir, soleil, etc., par conséquent, « le lumineux, c'est-à -dire le soleil. » Voici les passages des poètes latins relatifs aux céré- monies ordaliennes du mont Soracte : Summe deûm, sancti custos Soractis Apollo, Quem primi colimus, cui pineus ardor acervo Pascitur, et médium freti pietate per ignem Cultores multa premimus Vestigiaprunà . Virg. ^SNEID., XI, 785-788. (t) Ce vers fait partie du huitain de sainte Brigitte (Pertz, Monum., vu, 4>1). Cette sainte vivait au iv° siècle de notre ère, au temps de saint Palrick, dont elle était la plus fervente disc'ple. Les Dêsis « ceux de ladro'te s formaient un clan très-considérable dans le sud de l'Ir- lanie. La famille Declan, suivant l'agio graphe de saint Patrick, se di- sait issue des chefs de cette tribu. — On trouve encore en eymr., bry- diant, plur. brydiannau, inflammation, brûlure ; brydiaw, brûler, en- flammer, etc.