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272        LE GLOBE DE LA BIBLIOTHÈQUE DE LYON

Danube affluent du Rhin à sa source est basée sur le
même principe.
   En l'acceptant pour Lopez, on s'expliquerait alors l'A-
rouwimi « sortant » du lac Albert par une montagne,
comme El Edrisi s'est expliqué la « sortie » du Nil des
Noirs de ce même lac par cette montagne (ce qui, soit
dit en passant, démontre assez clairement que le Ouellé
est la tête du Ghari et du Bénoué.)
   Je ne quitterai pas Lopez sans constater que les affluents
qu'il donne au Congo ont été retrouvés par Stanley. C'est
ainsi que le Bancari et l'Oumba du voyageur anglais
sont le Mangala et la Juemba de l'explorateur américain.
    Ce n'est pas seulement dans Lopez que j'ai trouvé une
description exacte du cours du Congo au xvi" siècle.
Jean de Barros lui aussi a connu le Congo, mais ce fleuve
au cours lacustre lui parait si grand qu'il en fait un «grand
lac plus voisin de notre Océan occidental que de la mer
Orientale.»
    Mais comme il y fait tomber six fleuves qu'il est assez
aisé d'identifier avec les affluents modernes du Congo , il
n'y a pas de doute que par ce « grand lac » Barros en-
tende le Congo lui-même. Jugez-en plutôt.
    Le lac reçoit, dit-il, « ces six fleuves: Bancare, Uamba,
Cuyla, Bibi, Mariamaria, Zanculo qui sont très-puissants,
 en outre d'autres rivières sans nom qui font de ce lac
 comme une mer navigable pour de nombreux navires ;
 et c'est dans ce lac que se trouve l'île qui fournit 30,000
hommes, lesquels viennent faire la guerre à ceux de la
terre ferme. »
    Je retrouve dans le Bancare, le Mangala affluent du
Congo ; dans l'Uamba, le Juemba, affluent du Congo ;
dans le Cuyla ou Cuyra, le Coary, affluent du .Congo ;
dans le Bibi, le Ouivis ou Kassaï ou Ikelemba, affluent du
Congo ; dans le Mariamaria ou Maliamalia un des fleuves