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262 COUVENT DES MINIMES Dans un rang plus humble, mais avec une égale répu- tation de vertu, vécut le R. P. André Le Baird, d'origine écossaise. Avant qu'il ne fût religieux minime, il avait professé la théologie au collège de la Trinité de Lyon et avait pris la direction de cet établissement pendant l'ex- pulsion momentanée des Jésuites. Son amour pour l'étude et son goût pour l'enseigne- ment le suivirent au cloître. Il fut chargé d'initier les jeunes religieux à la science sacrée. Sous sa direc- tion et à son exemple, il se forma bientôt comme une lignée d'habiles maîtres et de disciples studieux, et cette école, devenue presque célèbre, accrut la renommée du monastère lyonnais. Livré à la contemplation des véri- tés abstraites au point de ne pas songer aux plus simples nécessités de la vie, le Père Le Baird, au milieu de ses méditations les plus profondes, demeurait toujours aima- ble. Chez lui, l'esprit n'absorbait pas le cœur, il montrait à Tégard des autres une inaltérable douceur et témoi- gnait à tous la plus grande bienveillance. Si la mort ne le surprit pas dans sa chaire, un Père de l'Eglise ou un docteur du moyen-âge entre les mains, c'est qu'elle l'enleva au pied de l'autel, au moment où il venait d'achever la célébration de la messe. Dans les âmes semblables à la sienne, la science et la piété s'ali- mentent au même foyer ; elles furent pour lui comme deux ailes sur lesquelles il s'éleva à la pure et éternelle lumière (I), deur des fleurs de lys : ensemble des bénédictions et prérogatives surcélestes et surèminentes des très-chrétiens et très-invincibles rois de la monarchie françoise sur tous ceux de la terre. Paris — François Jacquin — 1626. in-8» de 480 p p . Il est dédié à Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII (1) Bf. Diarium patrum qui religiose obierunt ab anno 1506 ad annum 1700, auctore Renato Thuillier. —Parisiis, apud Petrum Guiffart, 1709,