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238 CHRONIQUE LOCALE de deux savants lyonnais, MM. Faisan et Chantre. Ce tra- vail traite de l'intérêt qu'il y a à conserver les blocs errati- ques . Ces blocs de granit porphyroïde offrent un intérêt scienti- fique considérable; ce sont, paraît-il, les témoins des der- niers bouleversements géologiques qu'ont subis nos régions. En Suisse, le Conseil fédéral a pris des mesures pour con- server ces blocs, que recherchent beaucoup les entrepre- neurs de construction. MM. Chantre et Faisan demandent que le gouvernement français agisse de môme pour conser- ver ceux d'entre eux qui offrent par leurs dimensions ou leur situation un intérêt spécial. — Voici venir les maçons, précurseur des hirondelles. Avec eux, recommenceront les travaux d'embellissement de la cité. Le musée d'extrême Orient dont M. Guimet prépare la réalisation, va donc probablement entrer dans sa dernière phase, la phase d'exécution. M. Emile Guimet est devenu adjudicataire du vaste terrain triangulaire situé entre le boulevard du Nord, les rues Montbernard et Oharlemagne. La création de ce musée donnera au quartié"r où il doit être construit une nouvelle importance, ou plutôt ajoutera à celle qu'il acquiert de jour en jour. Le musée lui-même sera une des belles choses que les étrangers pourront visiter à Lyon, grâce aux richesses ar- chéologiques dont le dotera son fondateur. — Le dimanche, 10 mars, au Palais du Commerce et sous la direction de la Société de Géographie, M. François Deloncle a fait une conférence très-suivie et très-applaudie, sur les voyages faits, au moyen-âge, dans l'intérieur de l'Afrique, et sur les contrées que les voyageurs modernes n'ont pas encore explorées aux environs de l'Equateur. — Le dimanche 17, la Société des Amis des Arts a clos son exposition annuelle. On croit que beaucoup ont été satisfaits : les artistes dont on a acheté les meilleures toiles et la Société qui voit les peintres et le publie si empressés d'accourir à son appel. Heureux ceux qui gagneront les belles toiles de MM. Sicard, Dallemagne ou Ponthus-Cinier. C'est la ville qui a fait l'acquisition du Baptême Bressan de M. Perret. — On s'est beaucoup occupé de la vente du Petit Lyonnais, ce mois-ci ; on le comprend, c'est une grosse affaire et dans une ville où tant de feuilles tombent, où si peu font leurs frais, entendre parler de millions, voir des écarts dans les