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* LE DOCTEDK MORICE 213 Il se distinguait surtout par la promptitude de ses con- ceptions et l'obstination avec laquelle il les défendait et cherchait à les réaliser. Doué d'un esprit supérieur, Morice, sut distinguer par- mi ses condiciples, le jeune Louis JuUien, aujourd'hui médecin à Lyon. Attachés par les liens d'une affection réciproque, ces deux jeunes gens se stimulaient l'un et l'autre ; les succès d'Albert étaient la joie de Louis, et ce dernier plus fprtuné prodiguait à son ami tous les en- couragements ainsi que tous, les secours ; ainsi dans le temps d'égoïsme où nous avons le malheur de vivre, ces jeunes amis si bien faits l'un pour l'autre, donnèrent l'exemple de la plus vive et de la plus pure amitié. Morice cherchait sa vocation ; la poésie souriait à son caractère d'artiste, et en même temps, ses travaux linguis- tiques faisaient prévoir le futur explorateur. Quoiqu'il en soit, ses travaux, dans ces deux branches de la littérature, lui donnèrent une facilité d'élocution et une clarté de style, qui ajoutent un charme tout particulier à ses écrits. Morice voulut étudier les sciences naturelles, dont la variété et les développements immenses pouvaient seuls remplir sa puissante organisation intellectuelle. A peine avait-il commencé ses études médicales, en 1869, qu'il fut reçu interne des hôpitaux de Lyon. Son application à la Clinique et ses discussions scientifiques, qui, suivant un de ses amis et biographes, dénotaient un remuetir d'idées, lui acquirent bientôt une place distinguée. Lorsque la guerre éclata, en 1870, Morice s'empressa d'aller dans les ambulances, payer son tribu à la Patrie, et là encore, il se fit remarquer par son zèle, sa douceur et son savoir. Dominé par la noble ambition d'acquérir de nouvelles connaissances, les études de cabinet, les discussions aca-