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liEMOIT~PHIUBERT PERROUD 155 Ce voyage fit longtemps encore le charme des souve- nirs de notre ami. A partir de cette époque, il se livra pendant quelques temps avec plus d'ardeur à ses étu- des favorites ; mais il cessa de produire de nouveaux travaux. Modeste et peu ambitieux de gloire, il trouvait le bonheur dans l'affection de son épouse et de ses enfants et fut toujours pour ceux-ci et pour ses amis un des mo- dèles les plus parfaits. Grâce à son caractère bienveillant, il sut s'attacher presque toutes les personnes qui eurent des relations avec lui, et échapper aux traits de l'envie. Il jouissait ainsi de toutes les douceurs que peut offrir l'existence ; mais avec les années, ce bonheur commença à devenir moins constant. Un catharre pulmonaire et les autres incommodités qui en sont la suite, finirent par affaiblirs a santé et par l'enlever le 10 février à tous ceux qui l'aimaient. La foule nombreuse qui l'accompagnait témoignait du nombre de ses admirateurs et de ses amis. M. Faivre, président de l'Académie, prononça sur sa tombe les paroles suivantes : « Au nom de l'Académie, je viens adresser un dernier adieu à notre regretté collègue, M. Perroud. « Depuis le mois de décembre 1857, époque à laquelle il fut nommé membre de la section de zoologie, il prit au- tant qu'il lui fat possible, une part active à nos réunions. « Des recherches sur l'entomologie, science qu'il cul- tivait avec goût et succès, furent plus d'une fois l'objet de communications intéressantes. « A la mort de M. d'Aigueperse, trésorier de l'Aca- démie, M. Perroud, que désignaient des habitudes d'ordre, de régularité et de connaissance des affaires, fut choisi pour le remplacer.