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CHRONIQUE LOCALE Le mois passé, nous avons présenté, par anticipation, à nos abonnés, nos vœux, à l'occasion de la nouvelle année et nos remerciements pour la bienveillance et l'amitié qu'on nous témoigne. Cette amitié si précieuse nous permet de vivre, malgré l'indifférence qui, trop souvent accueille toute publication honnête, sérieuse, et en dehors de tout parti autre que celui de l'amour du pays. Aujourd'hui sur le seuil de la quarante quatrième année de notre existence, nous renouvelons à nos amis l'expression de notre recon- naissance et nous les assurons que nous ferons tous nos efforts pour rester dignes de la sympathie qu'on nous ac- corde. Si pendant quarante trois ans nous avons été de quelque utilité aux lettres, aux arts et à l'histoire de notre ville et de notre bien aimée province, qu'on nous permette d'assurer, qu'avec l'aide de nos vaillants collaborateurs, nous saurons bien encore, cette année, nous maintenir sans déroger. — La Revue a été encore ce mois-ci cruellement frappée, Après M. Chaumont, curé de Saint-Polycarpe, elle a perdu M. Hugues Berthin, dont le père était un de nos fondateurs et qui, lui-même, peintre et poète, était depuis si long- temps un de nos plus sympathiques collaborateurs. Décédé à Nice, dont le climat n'a pu le sauver, il a été_ inhumé le vendredi 18 janvier, à Beaurepaire, dans le tombeau de sa famille, au milieu des regrets et des larmes de toute une population. Mourir à trente sept ans, laisser, après quelques années de mariage, une épouse adorée, un frère chéri, des parents aimés, des amis fidèles, c'est cruel. Une consolation reste à ceux qui survivent, le souvenir du bien qu'a fait celui qu'on a perdu et la vue d'une petite ville qui fait un deuil national de la perte d'un de ses enfants. — L'inauguration du monument de Nuits, en l'honneur des victimes tombées sur le champ de bataille les 20 et 30 novembre et le 15 décembre 1870, a eu lieu le mois dernier avec une grande solennité ! Beaucoup de Lyonnais des an-