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480 TAIERRIAT lyonnais, mais qu'on voudrait voir descendre vers la c y - maise pour en apprécier la finesse et le mérite ; le baron Raverat, notre ami, dessinateur habile, homme de lettres bien connu par ses charmants itinéraires artistiques ; Vantejoul, fabricant de cachemires aussi chauds, aussi harmonieux que ceux de l'Orient ; Moret, excellent prati- cien; Thevii'ier, dessinateur de la maison Dolbeau ; Perret, l'excellent dessinateur et associé de la maison Lebegue et Perret ; Vincent et Collongeat, très-bons dessinateurs ; Faure et Roux, compositeurs hors ligne ; l'infortuné pein- tre Bontoux qui, victime de l'escroquerie d'un brocanteur parisien qui lui a volé six tableaux, est, dit-on, devenu fou Barqui, l'associé actuel de la grande et riche maison Schulzet Béraud ; (îavin, excellent dessinateur delà mai- son Monterrad et Caquet-Vauzel ; MM. Cornueau frères, appelés dans une grande maison d'Angleterre; Courtefoy, chef d'un important cabinet de dessin ; Favrot frères, fa- bricants de foulards, l'aîné, président des prud'hommes : Appian, notre paysagiste lyonnais dont les fusains sont si poétiques et cent autres dessinateurs remarquables à des titres divers. Qui pourrait évaluer tout ce que le talent de tant d'hommes de mérite a valu de richesse à la ville de Lyon et de réputation légitime à sa grande fabrique? Et tous ont conservé pour Thierriat, leur professeur, la plus profonde estime la plus vive affection,. Quelle était donc sa méthode d'enseignement? Par quel moyen est-il arrivé à former tant d'excellents artis- tes? Puisque cette méthode a été incomprise et systémati- quement critiquée par quelques-uns, malgré ses éclatants résultats, quand la manie des réformes devint le prétexte de sa mise à la retraite, nous allons essayer de l'exposer ici, afin qu'elle soit jugée par les hommes compétents, les hommes de valeur et sans préjugé, qui, comme Œdipe,