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i46 ET BREGHOT DU LUT avant d'en venir là , il fît un nouvel appel à Amanton et au petit cercle des fidèles : car il ne possédait pas, et per- sonne à Lyon ne possédait plus que lui, les poésies de dame Pernette. Ce livre, dont il avait entendu parler par quelques écrivains locaux et par l'abbé Goujet, n'était pas non plus à la bibliothèque du roi. Il s'agissait de voir s'il se trouvait à la bibliothèque publique de Dijon ou dans celle de quelque amateur ; et, en cas d'affirmative, il priait Amanton de l'emprunter et de le lui envoyer. Mais les recherches de ce dernier furent vaines, et c'est à Paris seulement, et quatre ans après, que Breghot parvint à se procurer, par l'entremise d'un ami d'Amanton, l'exem- plaire dont il avait besoin. Dans l'intervalle, il s'occupa, de concert avec son beau- frère, d'un travail bibliographique sur les éditions et les traductions.de Oicéron, travail pour lequel ils avaient ras- semblé, depuis dix ou douze ans, « d'immenses maté- riaux ». D'un autre côté, ayant réuni de nombreuses notes sur les contes de La Fontaine, Breghot indiqua à François de Neufchâteau, qui s'occupait du fablier, la source pré- cise où le bonhomme a puisé celui du Paysan qui avait offensé son seigneur. Suivant Breghot, ce conte est tiré de Giordano Bruno de Noie, dans sa comédie du Candelaio, acte V, scène XIII. (Paris, 1852, petit in-8°.) Au surplus, il serait en mesure, dit-il, de fournir à MM. Guillon et Solvet,^en ce qui concerne les Fables de La Fontaine, un supplément peut-être plus considérable que celui que sos talents et par sa beauté, morte en 1545. Les Rhythmes et Poésies de gentille et vertueuse dame Pernette du Guillet parurent à Lyon, en 1545, in-8° ; à Paris, en 1546, in-12.