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TIIIERRIAT 477 la fortune qui l'appelait, car il était organisateur, et nul plus que lui n'était capable de fonder cette école dans son ensemble et ses détails. Mais il réfléchit qu'il se déshono- rerait à ses yeux et à ceux de ses .concitoyens en allant porter à l'Allemagne les moyens de faire concurrence à notre belle industrie lyonnaise, et sa délicatesse lui fit refuser ces nouvelles offres. Elles lui furent réitérées plus tard, au nom de l'Angle- terre, qui lui donnait cafte blanche et lui ouvrait un crédit illimité. Le patriotisme lui fît encore préférer la position honorable, sinon fortunée, qu'il occupait à Lyon, à la r i - chesse que lui offrait l'étranger au détriment de sa ville natale. L'enseignement de cet habile professeur amena sa classe à un degré de prospérité qu'elle n'avait jamais atteint, et la place manqua pour ses élèves, à l'école des Beaux-Arts comme dans sa classe particulière. Dans la masse des hommes d'élite qui ont suivi ses leçons et qui ont fait honneur à la ville de Lyon, comme dessinateurs, fabricants ou artistes, on peut citer: MM. Rostain, fabri- cant de soieries ; Servant peintre ; Tuffet, compositeur très-habile et plus tard professeur à l'Ecole de Lyon ; Bonirote, peintre et aussi professeur dans cette Ecole ; Garcin, fabricant de soieries façonnées : Ladevèze, excel- lent dessinateur de papiers peints à Paris, mort en 1874 ; Reverchon et Souchon, peintres ; Fonville père, notre excellent paysagiste ; Saint-Jean, fort goûté de ses contem- porains, dont les œuvres ont acquis un prix très-élevé, mais se détériorent rapidement par l'abus du bitume pour forcer les effets ; Berger, l'émule de Saint-Jean, mieux doué que lui, véritable maître, auquel il n'a manqué que l'énergie et l'opiniâtreté de Saint-Jean pour l'égaler et même le surpasser; Lasserve, dessinateur,peintre et fabri-