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ET BREGHOT DU LUT * 141 tre eux. L'auteur de la strophe mentionne l'olivier, le lau- rier, le pin, le cyprès ; mais quel arbre indique-t-il sous le nom de cerverin? C'est là qu'est la première difficulté dont je désire l'explication. Je n'ai trouvé le mot cerverin dans aucun de nos dictionnaires ; et de tous les amateurs d'his- toire naturelle que j'ai été à même de consulter, aucun n'a pu m'apprendre quel était cet arbre. On soupçonne bien que ce peut être Vagnus castus; mais ce n'est qu'un soupçon, qu'une faible conjecture, et je voudrais quelque chose de positif. La seconde question roule sur trois fleurs nommées dans une autre strophe de la même pièce : Là aussi estaient brunettes, Mastis, damas, violettes, , Çà et là sans nul compas, Avec la fleur en laquelle Hyacinthe renouuelle Son nom après son trespas. Brunettes, mastis, damas, quelles sont ces fleurs ? Quelles sont leurs dénominations modernes? Même silence dans les dictionnaires qu'à l'égard du cerverin; même résultat dans les informations que j'ai prises auprès de plusieurs botanis- tes distingués. Tels sont, monsieur, les points de difficulté sur lesquels j'attends de vous ou de vos lecteurs une solution satisfai- sante. Je sais que la chose est peu importante en elle-même; mais je me suis persuadé que c'était une règle imposée aux commentateurs de ne rien laisser (^inexpliqué, s'il est permis de créer ce mot, ou du moins qu'ils étaient obligés en cons- cience de chercher par tous les moyens possibles à tout interpréter et à tout éclaircir dans le texte de leurs auteurs. Agréez, etc. BREGHOT DU LUT.