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196 ÉTÃMOLOGIE DU MOT DIEU croyant, au moins du bout de la plume et pour un bien court espace de temps, je l'admets, comme positive et persistante surtout,dans l'étude des anciennes traditions profanes au milieu desquelles je retrouve en effet partout, sous des formes nominales sans nombre, tous les acteurs divins, humains et autres du grand drame antédilu- vien. C'est-là , mon Révérend Père, ce que l'on taxe à 'évhé- merisme biblique dans l'école de la philologie indépen- dante. Cette qualification, que des bouches catholiques emprunteront peut-être aux libres-penseurs et répéte- ront d'une façon plus ou moins inconsciente, comme tant d'autres du même genre, n'a pu être imaginée que dans un esprit d'aveugle hostilité. Mais_des qualifications plus ou moins hostiles ou dédaigneuses ne sauraient suffire pour faire rejeter une méthode complètement en harmo- nie avec la raison et l'expérience, qui s'accordent à nous montrer les traditions, dans leur état oral surtout, partant d'une génération à l'autre sans jamais se perdre. Dans les traditions que je reporte ainsi au texte hébreu de la Genèse comme à leur première source, vous verriez plutôt, me dites-vous, des histoires, des contes élaborés par l'imagination antique sous l'inspiration de l'ennemi des hommes, (p. 280-31.) Soit : mais mon Révérend Père, comment justifiez-vous votre préférence pour cette appréciation ? de quel sur, de quel infaillible critérium faites-vous usage pour distinguer, dans le ramassis informe (p. 280-15) des traditions, ce qui est histoire, du mythe superstitieux et du conte naïf ? (p. -280-12,) vous ne le dites pas et pour cause peut-être. Quant à l'action de l'ennemi des hommes,j'ai souvent entendu dire qu'elle consistait à corrompre, à dénaturer ce que nous tenons de la tradition sacrée plutôt qu'à nous rien dicter de son