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                       NOTRE-DAME-DE-LYON                          47

Thorel commence ainsi l'épître dédicatoire au roi : « Si
les œuvres de pitié et compassion envers les pauvres ont
esté de tout temps recommandables, celles qui s'exercent
à l'endroit des pauvres malades ayans un subject plus
pitoyable que celuy d'une charité ordinaire le sont encore
davantage. Ce fut le motif de ce très ehrestien et très
pieux Roy, l'un des prédécesseurs de Vostre Majesté.
Childebert, de fonder en ceste ville cest Hostel-Dieu,
appelé le Grand-Hostel-Dieu de Nostre Dame de Pitié
du pont du Rhosne de Lyon, ensemble quelques maisons
en dépendants pour le passage et retraicte des pau-
vres, etc. » A la page 3, chap. ier, il ajoute : « Pendant
les troubles des guerres civiles de France, les tiltres de
l'ancienne fondation de ceste Hostel-Dieu ont esté
perdus, et n'en avons que ce qui s'en trouve rapporté
dans le cinquième Concile d'Orléans, tenu sous le pape
Vigile, le 28 octobre, en la trente-huitième année du
règne dudict Roy Childebert, qui est l'an 542, plus de
mil ans sont passés. »
  L'opinion manifestée par Gaspard Thorel passa à peu
près stéréotypée, quant au fond, dans l'édition des règle-
ments de 1646 (1) et dans la partie historique des règle-
ments postérieurs, mais cette opinion n'était pas, alors,
celle du Consulat, car dans un Extrait des registres du
Conseil d'Etat du 7 octobre on lit : « Sur ce qui a esté
représenté au Roy en son Conseil par les Prévost des


Nostre Dame de Pitié dv Pont du Rhosne de la ville de Lyon. A Lyon, de
l'imprimerie, de Jean Aymé Candy, 1636, in-8.
   (1) La forme de la Direction et (économie du grand Hostel Dieu de
Nostre Dame de Pitié du pont du Rosne de la ville de Lyon.— A Lyon,
par Jean Jullieron, imprimeur ordinaire du roy et de ladite ville,
MDCXLVl, in-i".