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364                         THIERRIAT

sur la renaissance des arts à Lyon a été grande ; il a donné
aux peintres, ses successeurs, le goût des belles et vieilles
choses, choses qu'on a eu tort d'appeler vieilles, car leur
mérite artistique les rend éternellement jeunes, et l'en-
gouement tardif qu'elles excitent aujourd'hui a sa raison
d'être. Il a laissé dans le cœur de ses bons élèves des
souvenirs très-vifs, dont l'aimable Genod a donné la me-
sure dans la biographie de son cher maître, éloge qu'il
n'a pu lire à l'Académie de Lyon, en juillet 1862, car il
n'avait plus que quelques jours à vivre, mais dont elle a
ordonné l'impression pour honorer la mémoire de l'élève
et du maître. La notice de Genod peint l'écrivain. Ce n'est
pas, comme certains écrits d'autres artistes, une œuvre
vaniteuse, pleine de lieux communs, à défaut d'idées ori-
ginales. Elle est écrite avec le cœur ; et pour juger du
mérite de cet excellent professeur, qui fut le premier direc-
teur de notre Ecole, nous renvoyons le lecteur à la Revue
du Lyonnais (1 862), où cette charmante notice de Genod
est reproduite toute entière, ainsi ^quà la même Revue
(1842), où M. Martin-Daussigny nous a donné aussi une
première biographie de Revoil (1).
   C'est donc dans la société de Revoil, son cher et vénéré
maître, que Thierriat puisa le goût du Moyen-âge, de la
Renaissance et des époques postérieures jusqu'à la Révo-
lution, où l'art subit un temps d'arrêt. Ce goût, il l'a con-
servé toute sa vie, depuis sa première jeunesse. Dès qu'il
avait un peu d'argent, ses économies d'enfant étaient
consacrées à l'achat de quelque gravure. Les objets les



  (1) C'est sa nièce, Mm« Louise Collet, née Revoil, l'auteur de char-
mants poèmes et lauréat de l'Académie, dont les journaux viennent
de nous annoncer la mort.