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400 CHRONIQUE LOCALE. ouvrages les plus considérables et les plus importants pour notre histoire locale, qui aient paru depuis longtemps : Inscriptions antiques et du Moyen- âge de Vienne en Dauphinè, par A. Âllmer et Alfred de Terrebasse. Savigrté imprimeur, Girard éditeur. 1873, in-8, trois volumes, inscriptions anti- ques ; deux volumes, inscriptions du moyen-âge, avec un atlas in-4°. Cet ouvrage n'a été tiré qu'à 200 exemplaires, un dernier volume complémen- taire paraîtra dans le courant de 1876. Il a fallu plus que la vie d'un d'homme pour mener à bien cette gigan- tesque entreprise. Elle avait été commencée, en effet, par un savant regretté, M. Alfred de Terrebasse. Son iils a eu le devoir et le soin pieux de l'achever. Ajoutons qu'un habile imprimeur, M. Savigné, de Vienne, s'est montré digne du travail que lui ont confié nos trois éminents écrivains. — La Société littéraire, historique et archéologique d i Lyon fait parler d'elle. Naguère elle publiait le Polyptique de Saint-Paul, annoté par M. Guigue ; et pour l'encourager dans cette honorable entreprise, le Ministère lui envoyait la somme de 500 te. Aujourd'hui, elle fait paraître un beau volume grand in-8, contenant ses mémoires et ses travaux pen- dant l'année académique 1874-1875, et, sans s'arrêter, elle met sous presse le célèbre Cariulaire d'Etienne de Villeneuve, pour l'impression duquel le Conseil municipal lui accorde généreusement une subvention de 0,000 fr. Ce don est également honorable pour nos édiles et pour la courageuse Société. Dans le volume de ses Mémoires,la Compagnie,d'ailleurs, a montré,par l'importance de ses études, qu'elle est digne des faveurs de l'Adminis- tration. — On se souvient du jeune et regretté peintre Seignemartin, mort l'année dernière à Alger, au moment où son brillant pinceau donnait mieux que des espérances. Des amis dévoués ont réuni ses œuvres et les ont exposées dans l'ancien corps de garde de Bellecour, mis à leur dis- position par l'autorité militaire. La légère rétribution qu'on donne en entrant servira à ériger un modeste monument au pauvre et vaillant artiste, atteint du mal mortel pendant la guerre de 1870. Une courte bio- graphie, ornée d'un portrait, fait connaître celui qui eût été une de nos gloires lyonnaises, s'il n'eût succombé, victime du patriotisme et du devoir. — Une singulière polémique vipnt de s'engager entre la maison Armand- Caillat et le Courrier de l'Ain. Ce dernier ayant fait un éloge enthousiaste et motivé de l'autel de Notre-Dame, la maison Armand-Gaillat riposte que ce n'est pas à elle que l'honneur en est dû : que M. Bossan a fait le pre- mier croquis, que M. Sainte-Marie Perrin l'a retouché, que M. Dufrâmea exécuté les modèles en plâtre des figures, et que M. Bador a fait la mar- brerie. Quant à elle, innocente comme l'enfant qui vient de naître. Oui, mais on vous cannait, réplique le Courrier de l'Ain : à Londres, en 1862, vous avez eu une médaille d'excellence ; à Porto, en 1865, une m é - daille d'or; et à Rome, en 1870, le premier grand prix, à la barbe de. M. Poussielgue-Rusand, l'orfèvre du Saint-Père. Les choses en sont là . Pourvu que ces Messieurs ne s'envoient pas des témoins. — Depuis longtemps, le besoin d'avoir un observatoire se faisait sentir à Dfon, celui du Palais-des-Arts étant insuffisant. La Commission de météorologie ayant à choisir un emplacement pour y planter ses pénates, après avoir hésité entre plusieurs projets, a rejeté le Mont-Cindre et les pics d'Izeron et s'est arrêté à la colline de Sainte-Foy, plus éloignée du ciel, il est vrai, mais plus rapprochée de la ville, ce qui fait compensation. — Nous recommandons a nos lecteurs une nouvelle publication bi- mensuelle, exclusivement consacrée à l'archéologie et aux beaux-arts, et qui les traite avec zèle, talent et dignité. La Revue suisse, qui paraît à Genève, nous initie au mouvement intellectuel de son pays, sans dédai- gner le nôtre, auquel est faite sympathiquemeiit une large part. A. V. Lyon. — Imprimerie VINGTRINIER, directeur-gérant.